De retour après 4 jours de chez Julien Gonin, cavalier français international, voici quelques petites techniques équestres. Julien Gonin partage son écurie avec Nadja Steiner, membre de l’équipe élite suisse (rien que ça). Elle était de retour de Calgary où elle a été 3ème aux six barres, entre autres
Les poons ont été super. Avec Salsa l’entraînement s’est focalisé sur la décontraction et la rondeur. J’ai travaillé les conversions (et oui, apprendre à tourner encore…). Pour la décontraction, je dois essayer de lui détendre les ganaches. Quand je pars au galop elle sort de la main et Julien m’a dit de la détendre au pas en faisant des flexions de l’encolure. Son bout de nez doit pratiquement toucher son épaule d’un côté puis remettre droit dès que je sens qu’elle cède. Je dois faire la même chose de l’autre côté puis également au trot. Quand la ponette cède bien je peux le faire au galop. Tout ça se fait sur une volte, toujours sur une volte ! L’important c’est de maintenir la même volte (ni plus petite, ni plus grande) et faire avancer la ponette tout le temps, aucun mouvement de recul. Le plus dur c’est de garder le mouvement en avant et de bien sentir le moment où la ponette cède pour redonner tout de suite. Salsa a dû apprendre à sauter rond et à ne pas relever la tête après la réception. Ce sont des exercices qui se travaillent sur des petits sauts. Le plus dur c’est de “garder les connections” en fermant bien les jambes et en gardant le même poids sur les deux rênes et jouer avec ce contact jambes et mains tout en ayant un mouvement en avant et en décontractant le cheval (voui voui, c’est plus de le faire que de l’écrire…).
Julien veut aussi que je fasse de l’endurance. C’est-à-dire que je fasse des séries de sauts à la suite en gardant le poney rond. C’est difficile pour les poneys car ça leur demande beaucoup d’efforts des postérieurs.
Voici la vidéo de Salsa sur un parcours (sous l’oeil exercé de Nadja) où je dois garder du galop tout le temps même dans les conversions et, comme dit Julien sur la vidéo, RESPIRER !Avec Orlando il a fallu travailler les doubles car il est un peu sur la retenue (oui, depuis qu’il avait déferré en se pétant presque la figure). Et bien, pour cela ça a été la thérapie par le TRIPLE ! Julien Gonin ne fait jamais dans la demi mesure, prenez garde donc si vous allez en stage chez lui ;-). Donc Orlando a bouffé du triple dans tous les sens. En face du triple je devais doubler ma vitesse en décontractant mes bras et en faisant des appels de langue. ça aussi ça a l’air facile mais comme je regarde beaucoup mes distances pour qu’il ne se prenne pas la barre je me crispe et je retiens mes rênes… Donc héhé, ça a été du boulot. Imagines que t’arrives devant le truc que tu appréhendes le plus et il faut aller vite et te détendre en même temps, fastoche hein ! Sur la vidéo du parcours on voit que ça a été pas mal travaillé et quand tu passes les triples haut la main, tu passes les doubles les doigts dans le nez, évidemment.Pour préparer ses chevaux aux concours Julien Gonin fait sauter ses chevaux uniquement à la longe. Le cheval s’équilibre lui-même devant le saut et cherche ses distances. Il peut mettre des dispositifs vraiment très hauts. Le cheval doit faire beaucoup d’efforts et ça le rend endurant. Au concours Julien il monte sur le cheval et c’est le coco qui fait tout tout seul (mais non je rigole). Pour bien amener le cheval sur le saut en longe ça demande beaucoup d’expérience. J’ai déjà essayé de le faire sur des cavalettis et c’est pas facile. Y’a quand même toujours une petite tendance à l’évitement et quand t’es à pieds avec ta chambrière et ta longe tu te sens un peu inefficace (coco, va sauter l’obstacle là et ne passe pas à côté s’il-te-plait…).
Vidéo du cheval de Julien à la long à voir ici.
Julien Gonin c’est une personnalité hyper positive. Dans le milieu équestre tu vas trouver des alcolos et des des gens qui vont se plaindre de tout mais Julien lui c’est un gars résolument positif et sympa (et drôle). Tu vas dans son écurie et malgré que le travail reste le travail (et que bon c’est plutôt vachement dur), tout le monde a le sourire. A chaque fois que j’y suis allée, malgré les camions qui rentrent du concours, qui repartent au concours, les boxes à faire, les papiers administratifs de dernière minute et tout, ben chez Juju c’est ambiance décontractée quand même et tu reviens de là-bas chargé super positivement. Voici une vidéo.