Voici les news du Jump Bost Barbizon. L’ambiance y est vraiment sympa et la famille Bost est très gentille et paraît vraiment soudée. J’ai eu la chance d’être coachée par Nicolas Bost, le fils de Roger-Yves Bost, qui a été l’entraîneur de l’équipe suisse poneys qui a cartonné lors de ce Jump Bost Barbizon. Nicolas est resté souriant et calme, toujours positif ce qui m’a apporté beaucoup de réconfort (et ça vous allez voir qu’il m’en fallait). Les Bost ont l’air d’aimer leurs chevaux ce qui peut paraître bizarre de dire ça de cavaliers certes mais j’entends par-là que Roger-Yves Bost partait chaque jour en balade dans la forêt et que je le surprenais souvent à parler à sa monture. Ce sont des petits détails mais ça montre bien qu’il aime être à cheval et pas que pour la compétition.

Le concours a été très bien avec Avoriaz et je ne sais pas si c’est parce que je lui ai suspendu le drapeau suisse à son box, mais il a été plus appliqué que d’habitude (genre ok, j’oublie le 35 heures et je me mets à travailler). Il a ainsi fait trois jolis tours sur 115 dont deux sans faute et un mini 4 points à l’entrée du triple le dernier jour.  J’ai classé 10ème le deuxième jour dont voici la vidéo. Ce classement m’a permis de gagner… 5 euros ! Et oui, ça n’a pas payé le trajet, les engagements et les nuits d’hôtel.  Sur ce Jump Bost Tour j’ai trouvé Avoriaz calme et posé et son évolution me fait plaisir. Il y a encore beaucoup de travail de dressage à faire mais il a beaucoup de qualités comme celle de ne pas s’effrayer en piste du tout. La météo ayant été un peu capricieuse, j’ai été heureuse d’avoir un cheval qui a su rester imperturbable malgré le vent et la pluie et toute la déco qui tremblait.

Avec Jiva j’ai décidé de faire notre première 130 de l’année sur ce Jump Bost Tour et le parcours a été assez difficile, genre elle explosait pas mal en l’air et j’ai beaucoup tiré et elle s’est beaucoup défendue. Néanmoins j’étais super heureuse de notre tour sans faute et c’est en confiance que je suis entrée en piste le lendemain sur la 130. Malheureusement j’ai fait une grosse faute sur l’obstacle no 2, un oxer, en partant de trop loin et la jument a ramassé la barre de l’oxer avec les deux postérieurs. Je n’ai plus réussi à la remettre bien, elle s’effrayait de chaque oxer en freinant fort devant et en retapant un petit pied au dernier moment. J’ai dû abandonner. Le lendemain, la finale 125 du Jump Bost paraissait tout à fait raisonnable mais dès le début du parcours nous étions dissociées, sur le no 3 (et oui un oxer), elle a refait un pied et a détruit totalement l’obstacle ce que j’appelle dans mon langage, un strike (oui, comme au bowling quand tu ramasses toutes les quilles en un seul coup). J’ai bien essayé de continuer mais au final j’ai été contrainte à nouveau d’abandonner afin d’éviter au maximum la casse. Ce n’était pas exactement le plan que je me fixais pour notre début de saison et au retour je me pose plein de questions. Etais-je vraiment si peu prête pour entamer une 130 ? Est-ce que Jiva va rester effrayée pendant longtemps ? Combien de temps vais-je devoir rebâtir cette confiance ? Y’a-t-il dans mon entraînement des lacunes trop importantes ? Devrais-je avoir un cheval plus expérimenté pour moi ? Il y a encore plein d’autres questions et de ressenti mitigé. Dans tous les cas, la jument a l’air de se porter physiquement bien (heureusement). En équitation il n’y a jamais rien qui est acquis et ce type d’événement sur un parcours entame profondément la confiance du cheval. Même si avec le temps les choses redeviennent comme avant, le cheval garde en mémoire les mauvais moments et même si la confiance revient, le capital confiance entamé ne se remplace pas. J’aime mes chevaux profondément et je me dois de garder le moral et garder aussi ma propre confiance en moi. Je ne peux pas être parfaite et je n’ai pas l’équitation de Bosty bien que mon style s’en rapproche un peu je n’ai pas son efficacité et son talent. Bosty qui a été vraiment sympa avec moi et qui m’a permis de repartir de ce Jump Bost Barbizon de très bonne humeur. La compagnie de mes consoeurs du Maley Emma, Joanna et de ma voisine de l’écurie tout à côté, Lea de Coulon ainsi que la présence d’Anna Jochems a rendu également ce séjour fort sympathique et une soirée du samedi bien fun. Je me réjouis de revenir au Jump Bost à Barbizon et la prochaine fois de ramener un de ces jolis flots.